La classification EAN comprend trois niveaux, qui se fondent sur un modèle de prévision obtenu à partir des données longitudinales ayant servi à estimer la probabilité qu’un enfant soit un bon lecteur à l’âge de 8 ou 9 ans, en fonction des scores de domaines qu’il a obtenus lors de l’ÉPE-OE. Les enfants qui présentent une probabilité supérieure à 80 % de devenir de bons lecteurs sont classés comme ayant des besoins d’apprentissage de niveau 1, ceux dont la probabilité de devenir de bons lecteurs varie de 50 % à 80 % sont classés comme ayant des besoins d’apprentissage de niveau 2, et ceux qui présentent une probabilité inférieure à 50 % sont considérés comme ayant des besoins d’apprentissage de niveau 3. Le modèle de prévision tient compte de l’âge de l’enfant au moment de l’évaluation et de son niveau d’habileté dans chacun des cinq domaines. Les résultats obtenus à partir du modèle sont pondérés de manière à ce que certaines habiletés aient plus d’importance que d’autres. Les habiletés des domaines Habiletés cognitives et Langue et communication sont celles qui ont le plus d’importance; les habiletés des enfants dans les domaines Conscience de soi et de son environnement, Fonctionnement social et dispositions pour l’apprentissage et Motricité fine contribuent également à la classification.
Une classification EAN n’est pas permanente ni nécessairement de longue durée, et il ne s’agit pas non plus d’une façon d’apposer une étiquette à un enfant. À mesure que les enfants développent leurs compétences en littératie, il convient d’effectuer régulièrement un suivi de leurs progrès, au moyen de divers tests structurés ou non. Concrètement, les enseignantes utilisent les résultats propres à chaque domaine pour planifier leur enseignement. Les écoles qui ont plus d’une classe de maternelle ou de première année peuvent utiliser le score EAN pour s’assurer que la prévalence d’enfants vulnérables est répartie de façon homogène dans les groupes.
En outre, les enfants ayant des besoins d’apprentissage de niveau 2 ou de niveau 3 n’ont pas nécessairement de difficultés d’apprentissage ou de déficiences intellectuelles précises. La classification indique simplement qu’un enfant pourrait avoir besoin de plus d’heures d’enseignement et de ressources au cours des années d’école primaire.